Le choix de ce parcours (Paris)-Toulouse-Dakar-Toulouse
Un intérêt commun pour 2 épopées historiques du XXème siècle qui se sont déroulées sur ce même parcours :
– Les débuts de l’aéropostale dans les années 20
– les premiers Rallyes-Raids Paris-Dakar à la fin des années 70.
Depuis Toulouse jusqu’au Sénégal puis vers Amérique du Sud, c’est la ligne aérienne la plus ancienne du monde.
Celle où s’illustrèrent, au-dessus des côtes africaines et des déserts Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet et autres mythiques pilotes de l’Aéropostale.
Il y a cent ans, sur ce même parcours, ils jouaient leur vie à la roulette, au muscle, à l’instinct, sans radio et sans météo.
Une citation que j’apprécie de Pierre George Latécoère, fondateur de l’aéropostale :
« Les calculs de mes ingénieurs sont formels: le projet est irréalisable. Il ne nous reste donc plus qu’à le réaliser. »
Cinquante ans plus tard, Thierry Sabine crée le 1er Rallye Paris-Dakar. Le départ sera spectaculaire, au pied de la Tour Eiffel, pour marquer les esprits.
C’était l’époque des baroudeurs, 80 autos, 90 motos et 12 camions sont inscrits sur la liste de départ, avec 7 femmes en lice. Les catégories n’existent pas, un seul classement général verra s’affronter tous les concurrents !
On trouve de tout, dont la fameuse 4L des frères Marreau (qui furent les premiers à s’inscrire), une DS, un pick-up Peugeot 404 et même une Renault KZ 11 CV de 1927 !
Ce n’est pas encore la foire aux constructeurs mais le temps des pionniers, des amateurs et des aventuriers qui ont tous une chance de vaincre.
La poignée de passionnés que nous sommes à imaginer, fabriquer et parcourir le monde à vélos solaires éprouve un peu les mêmes sensations que celles des pionniers de ces 2 épopées.
Les risques encourus et les enjeux sont sans commune mesure, nous restons tranquillement sur le plancher des vaches sans mettre nos vies en péril.
Mais le bonheur de parcourir le monde aux seules énergies musculaire et solaire s’apparente certainement à celui qu’éprouvaient les pionniers de l’aéropostale ou les premiers baroudeurs du Paris-Dakar.
Les motivations de chacun
Ce Toulouse Dakar Toulouse s’annonce comme une folle aventure :
- un grand nombre de pistes
- des paysages variées
- des endroits mythiques traversé
Ça sonne l’aventure et la liberté.
J’ai plaisir a m’imaginer sur notre tandem solaire, car, oui, partir à deux sur un vélo est un défi de plus que je suis plus qu’heureux de partager avec Bernard !
Alors, la motivation ne manque pas :
- rencontres
- grands espaces
- projet technique passionnant,
- camaraderie,
- circuit de légende (a la fois ancienne route aéropostale et le paris dakar)…
Nous chercherons le petit prince !!!
Je crois finalement qu’il est encore une fois possible de venir promouvoir la mobilité moins carbonée, qu’il suffit d’un peu d’envie, et je suis très enthousiaste à l’idée de partager nos connaissances que nous avons acquis, Bernard et moi, ces dernières années.
Traverser des déserts avec un de mes engins solaires : l’aventure dont je rêve depuis 2013 :
Un voyage en Jordanie au printemps 2013, quatre jours de randonnée dans le désert du Wadi Rum avec de merveilleux paysages et encore protégé des 4×4.
Il ne m’en fallait pas davantage pour que dans mon esprit germe l’idée d’un tricycle solaire destiné à parcourir ces immensités tout en les préservant au mieux.
La suite, c’est une histoire de rencontres :
- François Médalle qui me fait découvir TheSuntrip
- Florian Bailly « l’inventeur » du Suntrip et toute son équipe,
- Van Khaï N’Guyen et Waï Won Ching (Ezee) qui me fournissent le matériel pour fabriquer ma première « Libellule »
- Edgar Tournon dans notre challenge « chainless serial hybrid drive » (générateurs à pédale)
C’est avec Edgar que depuis 3 ans que nous œuvrons à la mise au point de cette fameux concept de transmission hybride série, nous partageons non seulement nos compétences mais aussi une certaine vision du monde et des rapports humains.
La grosse différence entre nous, mais certainement notre principal atout : une génération d’écart !!!
Je ne peux que plagier Edgar :
M’imaginer sur notre « Desert-TwinDragonFly », en duo avec Edgar à parcourir les pistes du sud Marocain pour promouvoir une façon de voyager plus durable me réjouit.